Pédocriminalité et théâtre familial : acte 4, les menaces
Fin 2022 et début 2023, j’ai publié sur ce site deux textes relatant des faits de pédocriminalité incestueuse commis pendant 10 ans par mon beau-frère (le frère de mon mari), sur une petite fille de sa famille, petite fille aujourd’hui adulte.
Mon beau-frère a été témoin à notre mariage en juin 2022 : nous ne savions alors rien de ses crimes, qui nous ont été révélés 4 mois après la cérémonie. Mon beau-frère a toujours reconnu les faits. Quand j’ai publié mes textes, je l’en ai immédiatement informé. Il n’a pas réagi.
Mais en septembre 2023, ayant touché l’argent de son héritage, il a pris un avocat pour me menacer de m’attaquer en diffamation. Par l’intermédiaire du même avocat, il a également menacé son frère, mon mari, qui l’avait signalé aux autorités compétentes et qui avait soutenu la publication de mes témoignages.
Il m’a donc été intimé de retirer mes textes. J’ai refusé de céder aux menaces, avec le soutien précieux de mon avocat.
L’avocat de l’agresseur a donc saisi mon hébergeur, IONOS, afin de faire suspendre la totalité de mon site, sauf si j’acceptais de retirer mes témoignages.
J’ai refusé. Mon site a donc été suspendu. Bien sûr, j’avais anticipé : mes textes ont été mis en ligne ailleurs avant même la suspension de ce site. Ils sont donc toujours en ligne et n’ont jamais cessé de l’être.
J’ai posément laissé passer quelques mois, et hier j’ai contacté IONOS pour leur dire que j’étais prête à supprimer mes textes de ce site. IONOS m’a donc rendu l’accès à l’administration de mon site et ce matin, après avoir vérifié que la suppression était effective, le service juridique a procédé à la remise en ligne de secondezone.fr
J’imagine que s’il lit ceci, mon beau-frère va se mettre en chasse pour trouver l’endroit où ont été publiés mes textes, et qu’il me recollera un avocat sur le dos pour en obtenir à nouveau la suspension, provoquant ainsi un petit effet Sreisand assez plaisant, et cela peut continuer ainsi jusqu’à ma mort. En effet, je ne céderai jamais aux menaces de ce criminel, qui a réussi à faire taire toute une famille, excepté son propre frère et moi, échouant à nous faire chanter ou à nous effrayer.
Le silence autour de l’inceste, celui des pouvoirs publics, celui des familles, celui des victimes, ne prendra fin que si la parole peu à peu libérée est enfin entendue. La campagne choc du gouvernement diffusée à l’automne 2023, avec son spot glaçant, est un pas encourageant.
Les livres, documentaires, films et téléfilms, en sont d’autres.
Ne laissons pas les agresseurs silencier celles et ceux qui parlent, qu’il s’agisse des victimes, des témoins ou des familles. Ne laissons pas les menaces de plainte en diffamation, portées par les avocats des agresseurs, museler les voix qui s’élèvent contre l’omerta.
Nous qui le pouvons, dressons-nous, résistons, brisons ce silence orchestré, ne plions pas sous les menaces.
Quoi qu’il en coûte.